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Le Fruit de l'esprit est “l'AMOUR” Chaque jour et partout dans le monde, les hommes construisent un Temple dont les dimensions sont celles de l'Univers, du nord au sud, de l'orient à l'occident, sur le modèle de leur propre construction au service de l'idéal commun. Cet idéal est à la fois une façon de penser et un art de vivre. Cela demande du travail et des sacrifices : travail sur soi-même pour se débarrasser de son intolérance, son fanatisme, son ignorance, son ambition mal placée ; et des sacrifices en prenant sur son temps de loisir pour acquérir plus de connaissances sur les hommes et les évènements afin de pouvoir juger sainement des situations qui se présentent quotidiennement, et ainsi faire naître le nouvel homme, tout imprégné d'Amour qui va œuvrer pour l'amélioration de l'humanité sur les plans intellectuels, moraux, spirituels et matériels. C'est le triptyque incontournable du Franc-maçon : Connaissance - Amour - Action. Le Franc-maçon a des devoirs et la règle maçonnique nous les rappelle. Dans l'article 6 intitulé Autres devoirs moraux envers les hommes, il est notifié : " Aime ton prochain autant que toi-même, et ne lui fait jamais ce que tu ne voudrais pas qu'on te fis. Sers toi du don sublime de la parole, signe extérieur de ta domination sur la nature, pour aller au devant des besoins d'autrui sans jalousie. Ne permets jamais à l'envie de s'élever un instant dans ton sein, elle troublerait la source pure de ton bonheur, et ton âme serait en proie à la plus triste des furies ". " Pardonne à ton ennemi, ne t'en venge que par tes bienfaits, ce sacrifice généreux dont nous devons le plus sublime précepte à la religion, te procurera les plaisirs les plus purs et les plus délicieux. Tu redeviendras la vive image de la divinité qui pardonne avec une bonté céleste les offenses de l'homme et le comble de grâce malgré son ingratitude. Rappelle- toi donc toujours que c'est là le triomphe le plus beau que tu puisses obtenir sur l'instinct et que le maçon oublie les injures, mais jamais les bienfaits. " L'Amour est donc la disposition à vouloir le bien à d'autres que soi (Dieu, son prochain, l'humanité…) et à se dévouer à lui. Déjà, dans l'Ancien Testament nous trouvons les commandements d'aimer Dieu, mais également son prochain avant de retrouver ces principes dans les Evangiles et en particulier dans l'Evangile de St Jean qui est par excellence l'Evangile de l'Amour. Le commandement d'Amour est proclamé d'une manière particulièrement solennelle dans L'Evangile de St Jean, où d'ailleurs, Jésus le présente comme nouveau, sans doute parce qu'il lui donne un caractère absolu et une portée universelle qu'il n'avait pas dans l'Ancien Testament. ; " Je vous donne un commandement nouveau, aimez vous les uns les autres. A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples à cet amour que vous avez les uns pour les autres. " (Jean ch 13. 34-35). Mais Jean dit également : " Comme le père m'a aimé, moi aussi je vous ais aimé. Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour. Comme j'ai gardé les commandements de mon père, je demeure en son amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et ma joie soit parfaite. Voici mon commandement, aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. " (Jean ch. 15. 9-12). Dans ces passages, l'amour des Frères entre eux est à l'image que le Christ a pour eux et dans lequel ils demeurent, et celui-ci est lui-même à l'image de l'amour que le père a pour le fils et dans lequel le fils demeure. Cet amour a été révélé d'une façon partielle dans l'Ancien Testament sous la forme de la Loi, puis dans le Nouveau Testament sous la forme d'une nouvelle Loi de Grâce et de Vérité. (Jean ch. 1-17). C'est cet amour des frères entre eux qui doit nous conduire à notre désir et grand devoir : la fraternité. L'emploi du mot fraternité, si courant, donne lieu à de nombreux commentaires illustrant, certes des trésors de bonne volonté, mais qui révèle bien souvent d'une approche trop littérale plus voisine de bonne camaraderie que du concept " fils d'un même père ", tout comme ceux qui désignent la Charité comme seulement une pratique de l'aumône, alors que la vertu théologale de ce nom vise beaucoup plus haut, jusqu'à l'élan du cœur. A cet instant, il faut citer Saint Paul dans la première lettre aux corinthiens ; " Frères, parmi les dons de Dieu, vous cherchez à obtenir ce qu'il y a de meilleur. Eh bien, je vais vous indiquer une voie supérieure à toutes les autres. J'aurai beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n'ai pas la Charité, s'il me manque l'Amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J'aurai beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. J'aurai beau distribué toute ma fortune aux affamés, j'aurai beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. L'Amour prend patience, l'Amour rend service, l'Amour ne jalouse pas, il ne se vante pas, ne se gonfle pas d'orgueil, il ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s'emporte pas, il n'entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mail il trouve sa joie de ce qui est vrai, il supporte tout, il espère tout, il endure tout. L'Amour ne passera jamais. La Charité est donc la vertu théologale qui est non pas synonyme de l'Amour mais qui en est l'aboutissement au même titre que la Bonté et la Bienfaisance dont nous parleront plus tard et qui sont également citées dans les devoirs moraux de la règle maçonnique. L "Amour est unique et regroupe les trois vertus : Foi, Espérance et Charité que le Christ enseigna à ses disciples afin que ceux-ci nous les rapportent. Cet héritage est un énorme cadeau qui nous est interdit de briser ni même d'abîmer légèrement. Il est l'enseignement de Dieu aux hommes à qui il sacrifia son fils unique par amour envers eux et pour leur rédemption. Aimons nous les uns les autres comme le Christ nous a aimé. En qualité de Maçons Rectifiés, il est de notre devoir de prendre ce commandement au premier degré et tout comme les disciples du Christ, de rependre ce message autour de nous et même au delà sans complaisance mais avec dévouement, attachement et désintéressement. Pour conclure, il ne faut pas oublier de faire preuve de discernement envers ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, faire preuve de courage et de ne pas rougir de ses actes, être prudents face à d'éventuels malveillants et ne pas succomber à l'intempérance ou à la facilité.
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CERCLE ESOTERIQUE ET CHRETIEN “ CHEVALIER IACOBUS “
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